Les chercheurs de l’étude en question (Legrand et al, 2010) ont émis l’hypothèse qu’un régime avec une importante quantité d’oméga-3 permettrait aux personnes obèses de perdre plus de poids. Pour en faire l’étude, ils ont regroupé un échantillon de 137 volontaires obèses. Deux groupes ont été constitués afin de leur faire suivre deux régimes différents pour perdre du poids, contenant la même quantité de lipides mais de natures différentes.
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Les deux groupes avaient, de plus, la consigne de ne pas consommer de poissons ni de fruits de mer, en raison de leur richesse en EPA et en DHA (oméga-3). Ce paramètre appuie la volonté des chercheurs de démontrer l’impact de l’introduction d’omega-3 provenant uniquement de farines de lin introduites dans l’alimentation animale sur la santé humaine.
Les résultats de l’étude se sont avérés être très intéressants en deux points :
En effet, la quantité d’oméga-3 dans les membranes des globules rouges du groupe expérimental a connu une augmentation significative (la teneur en acides gras oméga-3 des globules rouges est considérée comme un marqueur tissulaire de la composition en acides gras de l’alimentation). De plus, les taux d’EPA et de DHA, oméga-3 dérivés de l’ALA contenu dans la farine de lin donnée aux animaux ayant servis à l’étude, ont été maintenus et ce, malgré une conversion d’ALA en EPA et en DHA très limitée dans l’organisme (0,5% pour le DHA) et en l’absence de consommation de poissons et de fruits de mer.
L’intérêt d’introduire des farines de lin dans l’alimentation animale et/ou humaine apparaît donc nettement.
Par ailleurs, les paramètres anthropométriques mesurés (le poids, l’IMC, le tour de hanches) ayant baissé de manière équivalente pour tous les participants pendant l’étude, ont finalement évolué différemment après l’expérience. Environ 5 mois a posteriori de l’étude (150 jours après), le groupe témoin a connu une prise de poids, une augmentation de l’IMC ainsi que du tour de hanches significatifs ; contrairement au groupe expérimental. Les oméga-3 ont donc, d’après cette constatation, un réel rôle à jouer dans la prévention d’une reprise de poids chez les personnes obèses.
Les résultats relatifs aux taux d’oméga-3 dans les membranes des globules rouges mais surtout ceux relatifs aux paramètres anthropométriques de cette étude ont donc permis de déceler un rôle novateur des oméga-3 dans l’inhibition de la reprise de poids ou du moins, sa prévention. Il est par ailleurs important de comprendre que plus qu’un rôle propre aux oméga-3, ce phénomène relève surtout de l’amélioration du ratio oméga-6/oméga-3 (en réduisant l’apport en oméga-6, bien souvent excessif, ou en augmentant l’apport en oméga-3). Ces acides gras sont en effet transformés par une seule et même enzyme dans l’organisme et sont donc en compétition. Un apport excessif d’oméga-6 fait prévaloir leur transformation et donc leur disponibilité, au détriment de celles des oméga-3. La consommation d’oméga-6 est tout de même nécessaire mais leurs propriétés adipogènes (qui favorisent la production de tissu graisseux) expliquent le besoin de la limiter.
L’importance de cet équilibre est de plus renforcée par le fait que le régime dans lequel le ratio oméga-6/oméga-3 était bas (c’est-à-dire bon) contenait par ailleurs une part non négligeable d’acides gras saturés (types de lipides à limiter) et a tout de même engendré une perte de poids significative sans aucune différence notable entre le cholestérol des participants (total, HDL, LDL). Ceci démontre la priorité du bon ratio entre les acides gras polyinsaturés oméga-6 et oméga-3. La quantité d’acides gras saturés serait alors secondaire dans la détermination de la prise de poids.